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Les plus beaux poèmes sur le deuil

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Là où les paroles échouent, les mots jouent un rôle primordial dans l’interprétation des émotions.

À travers quelques lignes et quelques vers, les poèmes sont un moyen d’extérioriser les sentiments. Ils ont cet art de véhiculer nos émotions les plus profondes, notre sensibilité, notre intimité… En d’autres termes des sentiments intenses et une certaine affectivité qui caractérisent le genre humain.

Face au deuil et à la perte d’un être cher, les mots sont bien trop petits pour décrire ce que l’on ressent vraiment. On peut se sentir bien seul avec sa douleur, incompris et submergé par ses émotions. C’est pourquoi, nous avons décidé de vous partager cette sélection illustrée de poèmes et de citations sur le deuil et la mort d’un être aimé.

En effet, ces textes peuvent vous aider à exprimer l’inexprimable et à partager ce que vous ressentez avec vos proches.  Ils ont aidé et aident encore des milliers de personnes en deuil. Si vous le souhaitez, vous pouvez les lire lors de la cérémonie d’enterrement pour rendre un dernier hommage au défunt.

Nous espérons que ces mots pourront ne serait-ce qu’un peu adoucir votre peine.

Les poèmes sur le décès d’un être aimé

Les poèmes transportent nos sentiments vers un au-delà, qui se traduit surtout par l’espérance d’être entendu par l’être qu’on a perdu.

1 – « La nuit n’est jamais complète » de Paul Eluard

La nuit n’est jamais complète.

Il y a toujours, puisque je le dis,

Puisque je l’affirme,

Au bout du chagrin

Une fenêtre ouverte,

Une fenêtre éclairée,

Il y a toujours un rêve qui veille,

Désir à combler, Faim à satisfaire,

Un cœur généreux,

Une main tendue, une main ouverte,

Des yeux attentifs,

Une vie, la vie à se partager.

2 – « Demain dès l’aube »  de Victor Hugo

Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne,

Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends.

J’irai par la forêt, j’irai par la montagne.

Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,

Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,

Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,

Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.

Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe,

Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,

Et quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombe

Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.

3- « Elle avait pris ce pli … » de Victor Hugo

Elle avait pris ce pli dans son âge enfantin

De venir dans ma chambre un peu chaque matin;

Je l’attendais ainsi qu’un rayon qu’on espère;

Elle entrait, et disait: Bonjour, mon petit père ;

Prenait ma plume, ouvrait mes livres, s’asseyait

Sur mon lit, dérangeait mes papiers, et riait,

Puis soudain s’en allait comme un oiseau qui passe.

Alors, je reprenais, la tête un peu moins lasse,

Mon œuvre interrompue, et, tout en écrivant,

Parmi mes manuscrits je rencontrais souvent

Quelque arabesque folle et qu’elle avait tracée,

Et mainte page blanche entre ses mains froissée

Où, je ne sais comment, venaient mes plus doux vers.

Elle aimait Dieu, les fleurs, les astres, les prés verts,

Et c’était un esprit avant d’être une femme.

Son regard reflétait la clarté de son âme.

Elle me consultait sur tout à tous moments.

Oh! Que de soirs d’hiver radieux et charmants

Passés à raisonner langue, histoire et grammaire,

Mes quatre enfants groupés sur mes genoux, leur mère

Tout près, quelques amis causant au coin du feu !

J’appelais cette vie être content de peu !

Et dire qu’elle est morte! Hélas! Que Dieu m’assiste !

Je n’étais jamais gai quand je la sentais triste ;

J’étais morne au milieu du bal le plus joyeux

Si j’avais, en partant, vu quelque ombre en ses yeux.

4- « Je suis juste de l’autre côté du chemin” de Henry Scott-Holland

La mort n’est rien,

Je suis seulement passé, dans la pièce à côté.

Je suis moi. Vous êtes vous.

Ce que j’étais pour vous, je le suis toujours.

Donnez-moi le nom que vous m’avez toujours donné,

Parlez-moi comme vous l’avez toujours fait.

N’employez pas un ton différent, ne prenez pas un air solennel ou triste.

Continuez à rire de ce qui nous faisait rire ensemble.

Priez, souriez, pensez à moi, priez pour moi.

Que mon nom soit prononcé à la maison

Comme il l’a toujours été,

Sans emphase d’aucune sorte,

Sans une trace d’ombre.

La vie signifie tout ce qu’elle a toujours été.

Le fil n’est pas coupé.

Pourquoi serais-je hors de vos pensées,

Simplement parce que je suis hors de votre vue ?

Je ne suis pas loin, juste de l’autre côté du chemin.

Vous voyez, tout est bien.

Quelques citations sur le deuil

Un proverbe connu sur le deuil nous dit : « Le départ d’un être cher est une douleur intense mais il est aussi une promesse: la certitude de se revoir dans un monde sans douleur ».

« Ce qui compte, ce ne sont pas les années qu’il y a eu dans la vie.

C’est la vie qu’il y a eu dans les années. » Abraham Lincoln

« La beauté de la mort, c’est la présence. Présence inexprimable des âmes aimées, souriant à nos yeux en larmes. L’être pleuré est disparu, non parti. Nous n’apercevons plus son doux visage ; nous nous sentons sous ses ailes. Les morts sont les invisibles, mais ils ne sont pas les absents. » Victor Hugo

« Les morts ne meurent pas tout à fait pour ceux qu’ils ont aimés ou pour ceux qui les ont aimés. Comme le soleil qui vient de se coucher dans l’Océan, ils répandent encore de vives lumières si on se tourne vers eux. Il semble que leur âme colore toujours les chers souvenirs comme le soleil disparu colore encore les nuages à l’horizon.

Les morts ne meurent pas tout à fait pour ceux qu’ils ont aimés ou pour ceux qui les ont aimés. Comme le soleil qui vient de se coucher dans l’Océan, ils répandent encore de vives lumières si on se tourne vers eux. Il semble que leur âme colore toujours les chers souvenirs comme le soleil disparu colore encore les nuages à l’horizon. » Arsène Houssaye, Les Parisiennes (1862)

 

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Maman